lundi 28 juillet 2014

Le Portugal, un paradis fiscal ...

... pour les retraités  

Les retraités Français qui choisissent de s'installer au Portugal après leur vie professionnelle bénéficient d'une fiscalité particulièrement avantageuse. Depuis le 1er janvier 2013, les pensions des résidents portugais touchant des retraites étrangères sont exonérées d'impôts. 
Vos pensions de retraite seront totalement exonérées au Portugal et non imposables en France, en vertu de la convention fiscale franco-portugaise. Mais à condition de n'y avoir jamais résidé au cours des cinq dernières années et d'y demeurer au moins six mois dans l'année, vous bénéficierez du régime des résidents non habituels. 
Sauf pour le cas des fonctionnaires retraités, car la France garde le droit d'imposer les pensions qu'elle verse. 

10 ans d'exonération fiscale
Les revenus dits passifs (intérêts, dividendes, redevances, gains en capital, revenus immobiliers) de source étrangère perçus par les résidents non habituels sont également exonérés d'impôt au Portugal. Ces revenus restent imposables en France sous la forme d'une retenue à la source variant entre 5 et 15 %. De plus, les plus-values mobilières sur les portefeuilles restés en France, y sont exonérées. 
Seul inconvénient à ce régime fiscal d'exonération : il ne s'applique que pendant dix ans. Passé ce délai, les personnes en ayant bénéficié tombent sous le régime de droit commun portugais et supportent l'impôt sur le revenu avec un taux marginal d'imposition qui peut atteindre 46,5 %. 
Quant à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), il n'existe pas au Portugal. Vous ne serez taxé en France que si le patrimoine conservé dans l'Hexagone dépasse le seuil de 1,3 million d'euros, étant précisé que l'épargne financière des non-résidents n'est pas taxée.  

Un bémol pour les droits de succession
Par ailleurs, le droit portugais prévoit que la loi applicable à une succession est celle du pays dont le défunt avait la nationalité au moment de son décès. Soit la loi française pour les retraités hexagonaux. 
Au Portugal, il n'y a pas de droits de succession. Il n'y aura à régler que les frais de notaire.
En l'absence de convention sur les successions entre les deux pays, le fisc français appliquera l'article 750 ter du Code général des impôts. Il prévoit que lorsque les bénéficiaires de la succession résident en France, tous les biens du défunt, en France ou hors de France, sont imposables en France. Vos enfants seront donc taxés comme si vous n'aviez jamais quitté la France. 

dimanche 13 juillet 2014

Les amants tragiques du Portugal

Le monastère d'Alcobaça est un joyau de l'art gothique cistercien classé au patrimoine de l'humanité depuis 1989. Son église, l'Igreja de Santa Maria, est l'une des plus impressionnantes du pays. 
Dès le porche franchi on est saisi par l'ampleur et la majesté de la nef, longue de 106 m, et peuplée d'une forêt d'interminables colonnes.  

Puis, l'on découvre les tombeaux royaux admirablement ciselés de Pedro Ier et d'Inès de Castro qui se font face pour l'éternité, êtres toujours chers dans le cœur des portugais. 
Ceux-là même qui inspirèrent librement poètes et  dramaturges ... 
Henri de Montherlant fit d'Inès son héroïne dans sa célèbre pièce de théâtre "La Reine Morte" écrite en 1942.
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Mais qui sont ces personnages de légende qui ont traversé les siècles pour arriver jusqu'à nous ?
L'histoire se déroule au 14ème siècle dans un état portugais encore jeune, au sein de la cour royale installée dans le palais de Coimbra (qui deviendra plus tard l'université).
Le roi Afonso IV arrange pour son fils, l'infant Pedro, un mariage avec une princesse espagnole, Constance de Castille. Celle-ci arrive accompagnée d'Inès de Castro, bâtarde mais issue d'une puissante famille, fille légitime d'un grand seigneur galicien, cousin germain du roi de Castille.
Très vite Pedro tombe éperdument amoureux de la belle Inès et délaisse son épouse. Le roi ordonne son renvoi en Espagne, mais l'année suivante, en 1346, Pedro ramène sa dulcinée et l'installe à proximité de la cour pour vivre pleinement sa passion. De ces amours illégitimes naquirent 4 enfants. La reine quant à elle mit au monde 1 fils, Fernando, puis mourut en couches en 1354.
1355 - Inquiet pour l'avenir de la dynastie, de la mauvaise opinion du peuple et de l’influence des Castro sur son fils, le roi décide de supprimer la maîtresse. Trois hommes sont désignés et le 7 janvier , Inès est décapitée. Elle a 34 ans. Fou de colère et de chagrin, Pedro entre en guerre contre son père, aidé des frères d'Inès, puis assez vite accepte la paix en guise de "pardon". 

1357 - Le vieux roi  meurt et le fils accède au trône sous le nom de Pedro Ier. 
1360 - Après trois années, Pedro signe sa vengeance et fera entrer son histoire dans les mythes... 
         • Il exige l' extradition de deux des trois assassins puis les fait exécuter cruellement. 
            Il déclare avoir épousé en secret son amante six ans auparavant et la déclare reine.
            • Il fait construire deux superbes tombeaux en marbre blanc dans la somptueuse église d'Alcobaça
            Il transfère de Coimbra dans l'un d'eux le corps de sa bien-aimée, lors d'une fastueuse cérémonie.                             (Pedro rejoindra le 2ème à sa mort en 1367)
La légende raconte que le cadavre fut ceint d'une couronne, enveloppé d'un manteau pourpre et assis sur le trône; et que le Roi Pedro obligea tous les gens de sa cour à se déplacer pour baiser la main de la "Reine".

Les historiens se questionnent ...
1 - Qui était réellement Pedro ?  Un amant passionné ou ... un psychopathe immature, brutal et cruel ...
2 - Qui était Inès ?  Une femme passionnée ou ... une intrigante malheureuse ... 
3 - Pourquoi ce mythe ?  Né deux siècles après les événements sous la plume du grand Camões,  poète     
      vénéré par le peuple portugais et dont les écrits glorifient l'histoire de la nation,  il introduit la tragédie 
      amoureuse dans l'héritage culturel du Portugal. 

dimanche 6 juillet 2014

Un petit village bien singulier ...

Quiconque découvre ce village, une dizaine de km au sud  d'Aveiro, tombe sous son charme !

Situé sur une mince langue de terre, entre le pacifique et la ria, à deux pas de la mer mais tourné vers le fleuve, Costa Nova est une petite station balnéaire protégée du vent qui aligne sagement une ribambelle de maisons guillerettes, le long d'une esplanade bordée de palmiers. 

Naguère il était un village de pêcheurs, et les petites constructions traditionnelles
appelées "palheiros, abritaient les hommes et leur équipement.
Puis vint l'époque des loisirs et les baigneurs affluèrent sur la belle plage de sable fin toute proche. Les pêcheurs prirent l'habitude de louer l'été leur habitation.
Un jour surgit l'idée de peindre les planches extérieures avec des couleurs vives, rappelant la polychromie des bateaux 'moliceiros" qui naviguaient sur les eaux de la ria. Idée de génie ... pour notre plus grand plaisir...
Aujourd'hui Costa Nova est un coquet village admirablement bien restauré
La plupart des maisonnettes sont striées de bandes verticales ou horizontales, bleues, vertes , jaunes , rouges ou brunes. L'ensemble est saisissant, et lui confère sa caractéristique propre.                                                                                                                                 
Que vous y passiez quelques heures ou plusieurs jours, vous aimerez:
                • vous promener tranquillement le long des berges 
                • parcourir la ville en vélo                   
                • faire un mini-golf à l'ombre des arbres
                • courir les magasins et dîner dans une échoppe  
                • assister à la vente quotidienne des poissons 
                 prendre un bain de mer ou vous perdre dans les dunes à la tombée du jour ....